Benjamin Boyer

« Aller à la rencontre de l'autre, c'est se rencontrer soi-même »

Le 9 juin, le comédien Benjamin Boyer retrouve le public sur la scène du Studio Hébertot, dans le cadre du Phénix Festival, pour L'un est l'autre, l'histoire d'une femme et d'un homme en pleine séparation et qui vont se retrouver dans la peau de l'autre. Entre son parcours et son regard sur le théâtre, Il revient en détail sur le travail d'adaptation du roman d'origine, les thématiques du couple et de l'altérité.

« La grande bataille [...] est celle de l’accessibilité... »

En quoi le théâtre est-il essentiel aujourd’hui ?

Le théâtre est une aventure collective au présent. À ce titre, il permet aujourd’hui comme hier de découvrir l’autre pour mieux se connaître soi. Lieu d’échange et d’éducation par excellence, il est, aujourd’hui plus encore qu’hier, primordial de redonner au théâtre une place majeure dans le paysage culturel. Sortir des écrans afin de ré-humaniser le lien.

Comment voyez-vous le théâtre demain ?

Le théâtre de demain sera vif, percutant, spirituel, émouvant, bouleversant, imaginatif, et gardera sa force symbolique inégalable tant qu’on n’arrivera pas à l’enfermer dans une télévision.

Votre définition de la culture ?

La culture est pour moi la somme des connaissances qui me guide petit à petit dans la découverte de mon identité.

Vos batailles pour la culture ?

La grande bataille, mais elle n’est pas nouvelle, est celle de l’accessibilité me semble-t-il.

Cette année de pandémie a imposé la fermeture des lieux de culture, théâtre, musées, et même les librairies sont devenues des lieux dits "dangereux", car susceptibles de générer du lien et de l’échange. La réouverture qui s’engage est urgente et nécessaire mais ne règlera pas le problème financier que beaucoup de gens rencontrent pour accéder à la culture.

Le Pass Culture, récemment mis en place, est une formidable opportunité pour les plus jeunes, mais quid des autres. Ce n’est pas ma bataille, c’est celle de tous, c’est un choix de société. Doit-on, malgré la crise, mettre la culture au centre de nos préoccupations ou la réserver aux élites ?

Qu'est-ce qui vous a fait aimer, choisir le théâtre ?

La première fois que je suis monté sur un plateau de théâtre j’ai ressenti une émotion inédite. Une excitation intense et une sérénité absolue. Le sentiment immédiat que c’était l’endroit où je voulais être. J’étais encore bien jeune mais déjà convaincu que mon métier, quand je serai "grand", se ferait sur une scène de théâtre.

Une rencontre artistique décisive ?

Comme toujours, tout se joue très tôt, et la rencontre artistique marquante dont je voudrais vous parler remonte à mes 6 ou 8 ans… La maman d’un de mes petits camarades était Dominique Sanda, actrice rare, elle a éveillé dans mon esprit d’enfant une grande curiosité. Je la trouvais libre, envoûtante. Elle nous a emmenés un jour voir le spectacle et faire la connaissance d’un de ses amis, Marcel Marceau. Là, j’ai basculé définitivement du côté de l’imaginaire.

Un personnage fétiche ?

Mon personnage fétiche, et que j’ai eu la grande chance de jouer, est Horst dans Bent de Martin Sherman. Il m’a profondément marqué et ne m’a jamais vraiment quitté. Capable de transcender l’horreur pour en faire du beau. Combattant de l’amour. C’est mon Christ à moi.

Photos de la pièce "L'un est l'autre" © Pierre-Arnaud Briot
Photos de la pièce "L'un est l'autre" © Pierre-Arnaud Briot

« La pièce porte en elle un fondement de la psychanalyse, se retrouver face à soi-même... »

Quel a été le déclencheur de L’un est l’autre une pièce librement adaptée du roman Mari et Femme de Régis de Sà Moreira ?

Nous souhaitions, avec Marine Montaut, monter un spectacle autour du thème de l’altérité, de l’empathie. Lorsque nous avons lu le roman de Régis de Sà Moreira, il est devenu évident que nous devions l’adapter pour le théâtre. Comment mieux parler d’altérité qu’en la représentant dans son absolu, en changeant de corps, et quoi de plus théâtral.

Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce roman ? 

Nous avons été séduits par le ton du roman, par son humour et sa poésie. La perte d’identité avec ce changement de corps nous est apparue passionnante théâtralement. Qu’est-ce qui nous définit véritablement ? Notre apparence ? Notre genre ? Notre rapport au monde ?

Comment s’est passé le travail d’adaptation du roman ? 

Le roman est le récit de l’homme qui se retrouve dans le corps de la femme, nous avons voulu ajouter dans l’adaptation le point de vue de la femme dans le corps de l’homme. Il a fallu entreprendre un vrai travail d’écriture sans s’écarter du style et de l’univers de Régis.

Notre fil rouge dans cet exercice a été de garder un principe du roman qui est l’usage exclusif de la deuxième personne du singulier. Le « tu » de l‘adresse à l’autre, le « tu » adressé à soi-même et le « tu » adressé au public. Cela participe aussi à créer un vertige très intéressant pour parler de la perte d’identité.

Quelles sont les principales thématiques abordées ? 

Les thématiques du spectacle sont multiples, l’identité bien sûr, le genre, mais profondément l’empathie, cette valeur fondamentale de l’humain souvent malmenée dans nos sociétés. Le spectacle parle de l’autre que nous sommes les uns pour les autres, mais aussi de l’autre qu’est le public pour les acteurs. Il tente d’intégrer le public dans la démarche d’altérité. L’une de nos premières spectatrices nous a dit avoir passé le spectacle à s’imaginer dans le corps de son conjoint et avoir totalement coupé avec sa réalité, on a eu l’impression d’avoir réussi notre pari !

Le point de départ : la séparation d’un couple. En quoi ce thème est-il si singulier ?

Nous sommes très inégaux face à une séparation, un deuil… Dans certains couples, il m'apparaît que la séparation est rendue difficile, alors que l’amour n’est plus là, par le fait que chacun a déposé en l’autre une part de lui, de ses rêves, de son idéal. La séparation d’avec l’autre s’apparente alors à la séparation d’avec une part de soi-même. La singularité de notre couple dans L’un est l’autre est que cette idée abstraite se concrétise dans les corps.

Qu’est-ce que cela vous fait de vous retrouver “enfermé” dans le corps d’une femme. Comment s’est déroulé le travail d’écriture de la femme dans le corps de l’homme ?

Être enfermé dans le corps d’une femme, je l’imagine comme quelque chose de terriblement violent et déroutant, vertigineux, mais je ne peux m’empêcher de penser qu’il y a aussi un aspect assez séduisant à pas mal d’endroits. Quel homme n’a jamais rêvé de savoir ce que ressent une femme dans sa sexualité par exemple.

Pour ce qui est de la femme dans le corps de l’homme, avant de commencer le travail d’écriture, j’ai commencé par interviewer une dizaine de femmes de tous âges, en leur demandant de se mettre en situation et de me décrire leurs sentiments et leurs envies. C’était très instructif et finalement pas si éloigné du point de vue masculin. Beaucoup d’angoisse, de peur mais aussi une grande envie de découvrir certaines particularités masculines.

Comment Éric Verdin vous a t’il dirigé ? Comment s’est déroulée l’écriture scénique ?

Pour la mise en scène nous avons voulu, avec Éric Verdin, un travail en commun de bout en bout, en ce sens que tout le monde soit là quasiment tout le temps. Denis Schlepp, notre créateur lumière, Philippe Timmerman, créateur sonore, Jean Baptiste Sabiani, pour la musique et Capucine Grou-Radenez pour la scénographie, Tchavdar Pentchev pour un travail sur le mouvement et la danse, nous ont accompagnés tout au long de nos trois résidences. Cette démarche économiquement farfelue s’est révélée absolument magique d’un point de vue de la créativité. Chaque idée proposée se retrouvait immédiatement surenchérie, bonifiée et mise en œuvre. L’écriture scénique s’est opérée totalement collectivement, orchestrée magnifiquement par Éric.

Quel message porte la pièce ? Connaître les autres pour se connaître soi-même, comme le dit l’adage ?

La pièce porte en elle un fondement de la psychanalyse, se retrouver face à soi-même, mais en l’occurrence au sens propre du terme. Alors oui, le message de la pièce est sans doute celui-là : aller à la rencontre de l'autre, c'est se rencontrer soi-même. La liberté par l’altérité.

« Rester vivant... »

Une confidence ?

Il y a un autre endroit où je ressens la même plénitude que sur une scène de théâtre, c’est quand je suis en mer à la barre d’un voilier.

Un acte de résistance ?

Jouer au théâtre, défendre des textes et des causes. Rester vivant.

Un signe particulier ?

Les gens ont du mal à me donner un âge, et moi aussi.

Un message personnel ?

Je cherche des projecteurs pour Avignon, si vous avez un tuyau, me contacter en MP.

Un talent à suivre ?

Mon ami Éric Verdin, acteur formidable, et metteur en scène si sensible et profond qu’on pourrait penser que c’est une femme dans un corps d’homme.

Ce que vous n’aimeriez pas que l’on dise de vous ?

« Je ne l’aime pas » et son variant Breton « Je ne l’aime plus ».

« Avec... »

...Ma vie de Carl Gustav Jung, j’ai eu envie de lire Freud.

...Les Nymphéas de Claude Monet, j’ai compris que c’était très compliqué d’être simple.

...L’Ave Maria de Schubert, j'ai appris à frissonner sur commande.

Que la vie en vaut la peine de Louis Aragon, j’ai décidé d’aimer vivre.

Jules et Jim de François Truffaut, j'ai rencontré Jean Eustache et l’ensemble de la Nouvelle Vague.

...Hamlet de William Shakespeare, j’ai commis le péché d’envie, mais personne ne me l’a jamais proposé.

...Bernard Loiseau, j’ai goûté la sauce au vin, très certainement… La meilleure du monde.

« Mon message au public... »

Viens !

Publié le
01
.
06
.
2021
Par Jérôme Réveillère

Le 9 juin, le comédien Benjamin Boyer retrouve le public sur la scène du Studio Hébertot, dans le cadre du Phénix Festival, pour L'un est l'autre, l'histoire d'une femme et d'un homme en pleine séparation et qui vont se retrouver dans la peau de l'autre. Entre son parcours et son regard sur le théâtre, Il revient en détail sur le travail d'adaptation du roman d'origine, les thématiques du couple et de l'altérité.

Photo © Jean-Paul Loyer

« La grande bataille [...] est celle de l’accessibilité... »

En quoi le théâtre est-il essentiel aujourd’hui ?

Le théâtre est une aventure collective au présent. À ce titre, il permet aujourd’hui comme hier de découvrir l’autre pour mieux se connaître soi. Lieu d’échange et d’éducation par excellence, il est, aujourd’hui plus encore qu’hier, primordial de redonner au théâtre une place majeure dans le paysage culturel. Sortir des écrans afin de ré-humaniser le lien.

Comment voyez-vous le théâtre demain ?

Le théâtre de demain sera vif, percutant, spirituel, émouvant, bouleversant, imaginatif, et gardera sa force symbolique inégalable tant qu’on n’arrivera pas à l’enfermer dans une télévision.

Votre définition de la culture ?

La culture est pour moi la somme des connaissances qui me guide petit à petit dans la découverte de mon identité.

Vos batailles pour la culture ?

La grande bataille, mais elle n’est pas nouvelle, est celle de l’accessibilité me semble-t-il.

Cette année de pandémie a imposé la fermeture des lieux de culture, théâtre, musées, et même les librairies sont devenues des lieux dits "dangereux", car susceptibles de générer du lien et de l’échange. La réouverture qui s’engage est urgente et nécessaire mais ne règlera pas le problème financier que beaucoup de gens rencontrent pour accéder à la culture.

Le Pass Culture, récemment mis en place, est une formidable opportunité pour les plus jeunes, mais quid des autres. Ce n’est pas ma bataille, c’est celle de tous, c’est un choix de société. Doit-on, malgré la crise, mettre la culture au centre de nos préoccupations ou la réserver aux élites ?

Qu'est-ce qui vous a fait aimer, choisir le théâtre ?

La première fois que je suis monté sur un plateau de théâtre j’ai ressenti une émotion inédite. Une excitation intense et une sérénité absolue. Le sentiment immédiat que c’était l’endroit où je voulais être. J’étais encore bien jeune mais déjà convaincu que mon métier, quand je serai "grand", se ferait sur une scène de théâtre.

Une rencontre artistique décisive ?

Comme toujours, tout se joue très tôt, et la rencontre artistique marquante dont je voudrais vous parler remonte à mes 6 ou 8 ans… La maman d’un de mes petits camarades était Dominique Sanda, actrice rare, elle a éveillé dans mon esprit d’enfant une grande curiosité. Je la trouvais libre, envoûtante. Elle nous a emmenés un jour voir le spectacle et faire la connaissance d’un de ses amis, Marcel Marceau. Là, j’ai basculé définitivement du côté de l’imaginaire.

Un personnage fétiche ?

Mon personnage fétiche, et que j’ai eu la grande chance de jouer, est Horst dans Bent de Martin Sherman. Il m’a profondément marqué et ne m’a jamais vraiment quitté. Capable de transcender l’horreur pour en faire du beau. Combattant de l’amour. C’est mon Christ à moi.

Photos de la pièce "L'un est l'autre" © Pierre-Arnaud Briot
Photos de la pièce "L'un est l'autre" © Pierre-Arnaud Briot

« La pièce porte en elle un fondement de la psychanalyse, se retrouver face à soi-même... »

Quel a été le déclencheur de L’un est l’autre une pièce librement adaptée du roman Mari et Femme de Régis de Sà Moreira ?

Nous souhaitions, avec Marine Montaut, monter un spectacle autour du thème de l’altérité, de l’empathie. Lorsque nous avons lu le roman de Régis de Sà Moreira, il est devenu évident que nous devions l’adapter pour le théâtre. Comment mieux parler d’altérité qu’en la représentant dans son absolu, en changeant de corps, et quoi de plus théâtral.

Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce roman ? 

Nous avons été séduits par le ton du roman, par son humour et sa poésie. La perte d’identité avec ce changement de corps nous est apparue passionnante théâtralement. Qu’est-ce qui nous définit véritablement ? Notre apparence ? Notre genre ? Notre rapport au monde ?

Comment s’est passé le travail d’adaptation du roman ? 

Le roman est le récit de l’homme qui se retrouve dans le corps de la femme, nous avons voulu ajouter dans l’adaptation le point de vue de la femme dans le corps de l’homme. Il a fallu entreprendre un vrai travail d’écriture sans s’écarter du style et de l’univers de Régis.

Notre fil rouge dans cet exercice a été de garder un principe du roman qui est l’usage exclusif de la deuxième personne du singulier. Le « tu » de l‘adresse à l’autre, le « tu » adressé à soi-même et le « tu » adressé au public. Cela participe aussi à créer un vertige très intéressant pour parler de la perte d’identité.

Quelles sont les principales thématiques abordées ? 

Les thématiques du spectacle sont multiples, l’identité bien sûr, le genre, mais profondément l’empathie, cette valeur fondamentale de l’humain souvent malmenée dans nos sociétés. Le spectacle parle de l’autre que nous sommes les uns pour les autres, mais aussi de l’autre qu’est le public pour les acteurs. Il tente d’intégrer le public dans la démarche d’altérité. L’une de nos premières spectatrices nous a dit avoir passé le spectacle à s’imaginer dans le corps de son conjoint et avoir totalement coupé avec sa réalité, on a eu l’impression d’avoir réussi notre pari !

Le point de départ : la séparation d’un couple. En quoi ce thème est-il si singulier ?

Nous sommes très inégaux face à une séparation, un deuil… Dans certains couples, il m'apparaît que la séparation est rendue difficile, alors que l’amour n’est plus là, par le fait que chacun a déposé en l’autre une part de lui, de ses rêves, de son idéal. La séparation d’avec l’autre s’apparente alors à la séparation d’avec une part de soi-même. La singularité de notre couple dans L’un est l’autre est que cette idée abstraite se concrétise dans les corps.

Qu’est-ce que cela vous fait de vous retrouver “enfermé” dans le corps d’une femme. Comment s’est déroulé le travail d’écriture de la femme dans le corps de l’homme ?

Être enfermé dans le corps d’une femme, je l’imagine comme quelque chose de terriblement violent et déroutant, vertigineux, mais je ne peux m’empêcher de penser qu’il y a aussi un aspect assez séduisant à pas mal d’endroits. Quel homme n’a jamais rêvé de savoir ce que ressent une femme dans sa sexualité par exemple.

Pour ce qui est de la femme dans le corps de l’homme, avant de commencer le travail d’écriture, j’ai commencé par interviewer une dizaine de femmes de tous âges, en leur demandant de se mettre en situation et de me décrire leurs sentiments et leurs envies. C’était très instructif et finalement pas si éloigné du point de vue masculin. Beaucoup d’angoisse, de peur mais aussi une grande envie de découvrir certaines particularités masculines.

Comment Éric Verdin vous a t’il dirigé ? Comment s’est déroulée l’écriture scénique ?

Pour la mise en scène nous avons voulu, avec Éric Verdin, un travail en commun de bout en bout, en ce sens que tout le monde soit là quasiment tout le temps. Denis Schlepp, notre créateur lumière, Philippe Timmerman, créateur sonore, Jean Baptiste Sabiani, pour la musique et Capucine Grou-Radenez pour la scénographie, Tchavdar Pentchev pour un travail sur le mouvement et la danse, nous ont accompagnés tout au long de nos trois résidences. Cette démarche économiquement farfelue s’est révélée absolument magique d’un point de vue de la créativité. Chaque idée proposée se retrouvait immédiatement surenchérie, bonifiée et mise en œuvre. L’écriture scénique s’est opérée totalement collectivement, orchestrée magnifiquement par Éric.

Quel message porte la pièce ? Connaître les autres pour se connaître soi-même, comme le dit l’adage ?

La pièce porte en elle un fondement de la psychanalyse, se retrouver face à soi-même, mais en l’occurrence au sens propre du terme. Alors oui, le message de la pièce est sans doute celui-là : aller à la rencontre de l'autre, c'est se rencontrer soi-même. La liberté par l’altérité.

« Rester vivant... »

Une confidence ?

Il y a un autre endroit où je ressens la même plénitude que sur une scène de théâtre, c’est quand je suis en mer à la barre d’un voilier.

Un acte de résistance ?

Jouer au théâtre, défendre des textes et des causes. Rester vivant.

Un signe particulier ?

Les gens ont du mal à me donner un âge, et moi aussi.

Un message personnel ?

Je cherche des projecteurs pour Avignon, si vous avez un tuyau, me contacter en MP.

Un talent à suivre ?

Mon ami Éric Verdin, acteur formidable, et metteur en scène si sensible et profond qu’on pourrait penser que c’est une femme dans un corps d’homme.

Ce que vous n’aimeriez pas que l’on dise de vous ?

« Je ne l’aime pas » et son variant Breton « Je ne l’aime plus ».

« Avec... »

...Ma vie de Carl Gustav Jung, j’ai eu envie de lire Freud.

...Les Nymphéas de Claude Monet, j’ai compris que c’était très compliqué d’être simple.

...L’Ave Maria de Schubert, j'ai appris à frissonner sur commande.

Que la vie en vaut la peine de Louis Aragon, j’ai décidé d’aimer vivre.

Jules et Jim de François Truffaut, j'ai rencontré Jean Eustache et l’ensemble de la Nouvelle Vague.

...Hamlet de William Shakespeare, j’ai commis le péché d’envie, mais personne ne me l’a jamais proposé.

...Bernard Loiseau, j’ai goûté la sauce au vin, très certainement… La meilleure du monde.

« Mon message au public... »

Viens !