Pour le Festival OFF d'Avignon 2021, Noémie Elbaz retrouve Jean-Pierre Bouvier dans La Folie Maupassant de Gérard Savoisien au Théâtre Buffon, pour une histoire inspirée des dernières années de Maupassant où elle y interprète la "dernière femme" de sa vie. Rencontre avec une comédienne mystérieuse qui a pour habitude de mettre "des secrets dans ses poches".
Par Jérôme Réveillère
Photo © Christophe Cheysson
« C’est un métier où on n’est jamais engagé pour autre chose que ce qu’on est... »
En quoi le théâtre est-il essentiel aujourd’hui ?
Ni plus ni moins qu'hier ou que demain…
Comment voyez-vous le théâtre demain ?
Je ne sais pas, mais j'espère que je serai encore là pour en faire, en être, l’inventer ou le réinventer.
Votre définition de la culture ?
La culture c'est ce qui nous relie à notre condition d'être humain.
Vos batailles pour la culture ?
Je n’aime pas le mot de "bataille". Je dirais juste que les artistes, dans tous les domaines de la culture, ont cette mission de regarder le monde d’un peu plus haut, de le questionner.
Qu'est-ce qui vous a fait aimer, choisir le théâtre ?
Vous voulez la réponse politiquement correcte ou l’autre ?
J’avais envie de briller sous les feux de la rampe. Voyons, les acteurs qui vous diront qu’ils s’en fichent de rester dans l’ombre, ne les croyez pas !
Non, plus sérieusement… évidemment qu'il y a un besoin impérieux d’exister, un ego chez tous les acteurs qui les poussent à monter sur les planches, ou à être devant une caméra… mais fort heureusement, il n'y a pas que ça ! En tout cas chez les acteurs qu’on aime, ceux qui nous font rêver.
Moi je dirais qu’en découvrant le théâtre, j’ai ressenti que c’était l’endroit où tout devenait possible où j’avais tous les droits d’une certaine façon, un endroit où j’allais enfin pouvoir exister pour de vrai paradoxalement. Comme s’il y avait quelque chose dans la vie réelle qui m’en empêchait toujours un peu.
Une rencontre artistique décisive ?
Il y en a eu plusieurs bien sûr.
Mais celle qui me vient à l'esprit, c'est Xavier Durringer. C’est un vrai grand mec de théâtre. Un auteur et un metteur en scène de grand talent. Mais aussi un très grand directeur d’acteur, terriblement juste, et sans complaisance. Ça paraît évident mais c’est lui qui m’a fait comprendre que c’est un métier où on n’est jamais engagé pour autre chose que ce qu’on est. Alors il faut "cultiver son jardin", "tailler son diamant". Il m’a dit une chose que je n’ai jamais oubliée et à laquelle je pense à chaque fois que je crée un nouveau personnage : "mets des secrets dans tes poches".
Un personnage fétiche ?
Non, pas de fétichisme. J’ai adoré les rôles que j’ai déjà joués, mais je crois que je préfère encore ceux que je vais jouer.
« Nous rentrons dans la tête de Maupassant, par le prisme de l’imagination de Gérard Savoisien... »
Comment est né ce projet La folie Maupassant de Gérard Savoisien ?
Ce projet est parti de l’amitié entre Gérard et Jean-Pierre. Il y a entre eux une très grande estime personnelle et professionnelle. Jean-Pierre a demandé à Gérard s’il n’avait pas "quelque chose dans ses tiroirs", et celui-ci a pensé à Maupassant, qui avait la réputation d’être "un taureau", un ogre à l’appétit insatiable. Jean-Pierre fait partie de ces acteurs immensément physiques, intuitifs, infatigables. Il y a eu une évidence à lui écrire une partition sur mesure s’inspirant de la fin de la vie de Maupassant, un homme face à sa folie.
La pièce est décrite comme n'étant ni un biopic, ni une pièce historique et pourtant elle raconte les deux dernières années de la vie de Maupassant - est-ce purement fictif ?
Gérard Savoisien s’est inspiré de la fin de la vie de Maupassant qui est mort fou, de la syphilis, dans un asile. En revanche, il a inventé le personnage de Solange et inventé des situations purement fictives. La pièce n’a pas vocation à être un biopic. Nous rentrons dans la tête de Maupassant, par le prisme de l’imagination de Gérard Savoisien.
Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce personnage de Solange ? Est-il issu de l’imagination de son auteur, Gérard Savoisien ?
« Je suis toutes les femmes que vous avez eues dans votre vie » dit Solange à la fin de la pièce, quand, du fin fond de sa démence, il lui/se demande si elle n’a jamais existé que dans son imagination.
Incarner toutes ces femmes, de la petite prostituée dont on peut imaginer qu’il tombe amoureux, à sa propre mère, en passant par les innombrables maîtresses que Maupassant a pu avoir, c’est fantastique pour une actrice !!! On peut penser qu’elle est une projection de toutes ces femmes, les réelles, les rêvées.
Mais elle est aussi l’incarnation de ce féminin universel, cette figure de Femme qui va l’accompagner vers la mort, lui permettre de vivre encore, de créer, de désirer avec toute sa puissance de compassion, sa force et sa douceur tout à la fois.
J’ai envie de dire que Solange incarne son merveilleux et ultime délire. Ce rôle est un cadeau. Gérard Savoisien a écrit là, une fois de plus, une partition fantastique pour une actrice. J’ai plus tard lu la nouvelle Mouche qui lui a sûrement en partie inspiré ce personnage de Solange, la petite prostituée que Monsieur Prunier (le pseudonyme de Guy de Maupassant) et sa bande embarquaient avec eux pour leurs canotages sur la Seine. Une pépite.
Cette pièce décrit de l’intérieur la folie de Maupassant ? Comment est-elle scéniquement retranscrite au plateau ?
Il faut venir voir Jean-Pierre Bouvier s’emparer de ce rôle pour répondre à cette question. Sa folie est bouleversante.
Vous incarnez tous les fantasmes de Maupassant, comment est abordée, traitée la sexualité trépidante sur scène du romancier ?
Difficile de répondre à cette question sans révéler certaines scènes… Tout ce que je peux vous dire c’est qu’il s’agit d’un homme désabusé qui n’a plus de sexualité à la fin de sa vie, et qu’il en est malade à proprement parler : la syphilis lui interdit tout rapport sexuel. Il "convoque" Solange pour se confronter à ses propres démons et peut-être parvenir à trouver une certaine forme de paix.
Dans quelle(s) direction(s) vous a dirigé(s) Anne Bourgeois ?
Anne Bourgeois, c’est la metteuse en scène dont tous les acteurs rêvent : déjà parce qu’elle les aime infiniment, qu’elle l’exprime comme personne et qu’elle sait vous dire à quel point si elle vous a choisi, c’est parce qu’elle est convaincue que personne d’autre que vous n’aurait joué ce rôle aussi bien. Imaginez quelle confiance ça vous donne ! Elle vous donne des ailes.
Elle est dans cette extrême bienveillance et tout à la fois dans une très grande exigence et une très grande humilité : on cherche ensemble, elle ne nous impose rien, mais elle arrive avec plein d’idées, elle ne pense qu’à ça, qu’à son spectacle, ses acteurs. Elle ne "débranche" jamais. Elle a une vision de ce qu’elle veut, et elle vous y emmène tout en vous laissant absolument libre de tout proposer. Elle n’a aucune idée préconçue. C’est intelligent, précis, ce sont des longues conversations autour de la dramaturgie véritablement : quelle histoire on a envie de raconter ? Et puis c’est un clown, elle ne se prend jamais au sérieux, elle a ce côté "artisan" que seuls les très grands artistes ont. C’est limpide, brillant et généreux.
Une fée quoi !
En quoi résonne ce spectacle avec un thème majeur actuel du débat sur la maladie et la fin de vie ?
On a tous connu un proche atteint de la maladie d’Alzheimer. Ce sentiment atroce d’impuissance face à la maladie, la démence. J’ai créé il y a quelques années la pièce de Florian Zeller Le Père, avec Robert Hirsch. Je n’ai cessé de penser à elle durant tout le travail des répétitions avec Anne et Jean-Pierre. Il n'y a qu’à voir le succès mondial qu’a eu la pièce pour comprendre la résonance universelle que ce thème peut avoir dans nos vies. Gérard Savoisien a connu de très près ce drame de la maladie puisque sa sœur est morte d’Alzheimer et qu’il l’a accompagnée dans toutes les errances et les souffrances de la maladie. Il écrit dans La Folie Maupassant cette réplique sublime : "Voir perdre la raison à quelqu’un qu’on aime est déraisonnable. Qui est le plus à plaindre, le fou ou le lucide ?".
« Les reproches vous construisent tout autant que les compliments... »
Une confidence ?
Je garde mes secrets dans mes poches.
Un acte de résistance ?
Toujours, à la médiocrité.
Un signe particulier ?
C’est à vous de me le dire.
Un message personnel ?
Non, pas ici, ce n’est pas l’endroit.
Un talent à suivre ?
Moi ! Quelle question !
Ce que vous n’aimeriez pas que l’on dise de vous ?
Je m’en fiche un peu à vrai dire : les reproches vous construisent tout autant que les compliments. Alors j’écoute les deux, et puis je les oublie.
« Avec... »
...Billy Elliot (le show), j’ai eu envie de danser tous les jours de ma vie.
...Belle du Seigneur d’Albert Cohen, j’ai compris que j’étais une grande amoureuse.
...La Femme d’à côté de François Truffaut, j’ai appris à imiter Fanny Ardant.
…L’Enfance du Christ de Berlioz, j’ai décidé d’écouter de la musique classique tous les jours de ma vie.
…Le Parc d'Angelin Preljocaj, j’ai rencontré la beauté absolue.
...David Bowie, j’ai commis mes plus belles chorégraphies.
...les tableaux d’Edward Hopper, j’ai goûté à l’amour de la peinture.
« Mon message au public... »
Revenez au théâtre !
Pour le Festival OFF d'Avignon 2021, Noémie Elbaz retrouve Jean-Pierre Bouvier dans La Folie Maupassant de Gérard Savoisien au Théâtre Buffon, pour une histoire inspirée des dernières années de Maupassant où elle y interprète la "dernière femme" de sa vie. Rencontre avec une comédienne mystérieuse qui a pour habitude de mettre "des secrets dans ses poches".
Photo © Christophe Cheysson
« C’est un métier où on n’est jamais engagé pour autre chose que ce qu’on est... »
En quoi le théâtre est-il essentiel aujourd’hui ?
Ni plus ni moins qu'hier ou que demain…
Comment voyez-vous le théâtre demain ?
Je ne sais pas, mais j'espère que je serai encore là pour en faire, en être, l’inventer ou le réinventer.
Votre définition de la culture ?
La culture c'est ce qui nous relie à notre condition d'être humain.
Vos batailles pour la culture ?
Je n’aime pas le mot de "bataille". Je dirais juste que les artistes, dans tous les domaines de la culture, ont cette mission de regarder le monde d’un peu plus haut, de le questionner.
Qu'est-ce qui vous a fait aimer, choisir le théâtre ?
Vous voulez la réponse politiquement correcte ou l’autre ?
J’avais envie de briller sous les feux de la rampe. Voyons, les acteurs qui vous diront qu’ils s’en fichent de rester dans l’ombre, ne les croyez pas !
Non, plus sérieusement… évidemment qu'il y a un besoin impérieux d’exister, un ego chez tous les acteurs qui les poussent à monter sur les planches, ou à être devant une caméra… mais fort heureusement, il n'y a pas que ça ! En tout cas chez les acteurs qu’on aime, ceux qui nous font rêver.
Moi je dirais qu’en découvrant le théâtre, j’ai ressenti que c’était l’endroit où tout devenait possible où j’avais tous les droits d’une certaine façon, un endroit où j’allais enfin pouvoir exister pour de vrai paradoxalement. Comme s’il y avait quelque chose dans la vie réelle qui m’en empêchait toujours un peu.
Une rencontre artistique décisive ?
Il y en a eu plusieurs bien sûr.
Mais celle qui me vient à l'esprit, c'est Xavier Durringer. C’est un vrai grand mec de théâtre. Un auteur et un metteur en scène de grand talent. Mais aussi un très grand directeur d’acteur, terriblement juste, et sans complaisance. Ça paraît évident mais c’est lui qui m’a fait comprendre que c’est un métier où on n’est jamais engagé pour autre chose que ce qu’on est. Alors il faut "cultiver son jardin", "tailler son diamant". Il m’a dit une chose que je n’ai jamais oubliée et à laquelle je pense à chaque fois que je crée un nouveau personnage : "mets des secrets dans tes poches".
Un personnage fétiche ?
Non, pas de fétichisme. J’ai adoré les rôles que j’ai déjà joués, mais je crois que je préfère encore ceux que je vais jouer.
« Nous rentrons dans la tête de Maupassant, par le prisme de l’imagination de Gérard Savoisien... »
Comment est né ce projet La folie Maupassant de Gérard Savoisien ?
Ce projet est parti de l’amitié entre Gérard et Jean-Pierre. Il y a entre eux une très grande estime personnelle et professionnelle. Jean-Pierre a demandé à Gérard s’il n’avait pas "quelque chose dans ses tiroirs", et celui-ci a pensé à Maupassant, qui avait la réputation d’être "un taureau", un ogre à l’appétit insatiable. Jean-Pierre fait partie de ces acteurs immensément physiques, intuitifs, infatigables. Il y a eu une évidence à lui écrire une partition sur mesure s’inspirant de la fin de la vie de Maupassant, un homme face à sa folie.
La pièce est décrite comme n'étant ni un biopic, ni une pièce historique et pourtant elle raconte les deux dernières années de la vie de Maupassant - est-ce purement fictif ?
Gérard Savoisien s’est inspiré de la fin de la vie de Maupassant qui est mort fou, de la syphilis, dans un asile. En revanche, il a inventé le personnage de Solange et inventé des situations purement fictives. La pièce n’a pas vocation à être un biopic. Nous rentrons dans la tête de Maupassant, par le prisme de l’imagination de Gérard Savoisien.
Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce personnage de Solange ? Est-il issu de l’imagination de son auteur, Gérard Savoisien ?
« Je suis toutes les femmes que vous avez eues dans votre vie » dit Solange à la fin de la pièce, quand, du fin fond de sa démence, il lui/se demande si elle n’a jamais existé que dans son imagination.
Incarner toutes ces femmes, de la petite prostituée dont on peut imaginer qu’il tombe amoureux, à sa propre mère, en passant par les innombrables maîtresses que Maupassant a pu avoir, c’est fantastique pour une actrice !!! On peut penser qu’elle est une projection de toutes ces femmes, les réelles, les rêvées.
Mais elle est aussi l’incarnation de ce féminin universel, cette figure de Femme qui va l’accompagner vers la mort, lui permettre de vivre encore, de créer, de désirer avec toute sa puissance de compassion, sa force et sa douceur tout à la fois.
J’ai envie de dire que Solange incarne son merveilleux et ultime délire. Ce rôle est un cadeau. Gérard Savoisien a écrit là, une fois de plus, une partition fantastique pour une actrice. J’ai plus tard lu la nouvelle Mouche qui lui a sûrement en partie inspiré ce personnage de Solange, la petite prostituée que Monsieur Prunier (le pseudonyme de Guy de Maupassant) et sa bande embarquaient avec eux pour leurs canotages sur la Seine. Une pépite.
Cette pièce décrit de l’intérieur la folie de Maupassant ? Comment est-elle scéniquement retranscrite au plateau ?
Il faut venir voir Jean-Pierre Bouvier s’emparer de ce rôle pour répondre à cette question. Sa folie est bouleversante.
Vous incarnez tous les fantasmes de Maupassant, comment est abordée, traitée la sexualité trépidante sur scène du romancier ?
Difficile de répondre à cette question sans révéler certaines scènes… Tout ce que je peux vous dire c’est qu’il s’agit d’un homme désabusé qui n’a plus de sexualité à la fin de sa vie, et qu’il en est malade à proprement parler : la syphilis lui interdit tout rapport sexuel. Il "convoque" Solange pour se confronter à ses propres démons et peut-être parvenir à trouver une certaine forme de paix.
Dans quelle(s) direction(s) vous a dirigé(s) Anne Bourgeois ?
Anne Bourgeois, c’est la metteuse en scène dont tous les acteurs rêvent : déjà parce qu’elle les aime infiniment, qu’elle l’exprime comme personne et qu’elle sait vous dire à quel point si elle vous a choisi, c’est parce qu’elle est convaincue que personne d’autre que vous n’aurait joué ce rôle aussi bien. Imaginez quelle confiance ça vous donne ! Elle vous donne des ailes.
Elle est dans cette extrême bienveillance et tout à la fois dans une très grande exigence et une très grande humilité : on cherche ensemble, elle ne nous impose rien, mais elle arrive avec plein d’idées, elle ne pense qu’à ça, qu’à son spectacle, ses acteurs. Elle ne "débranche" jamais. Elle a une vision de ce qu’elle veut, et elle vous y emmène tout en vous laissant absolument libre de tout proposer. Elle n’a aucune idée préconçue. C’est intelligent, précis, ce sont des longues conversations autour de la dramaturgie véritablement : quelle histoire on a envie de raconter ? Et puis c’est un clown, elle ne se prend jamais au sérieux, elle a ce côté "artisan" que seuls les très grands artistes ont. C’est limpide, brillant et généreux.
Une fée quoi !
En quoi résonne ce spectacle avec un thème majeur actuel du débat sur la maladie et la fin de vie ?
On a tous connu un proche atteint de la maladie d’Alzheimer. Ce sentiment atroce d’impuissance face à la maladie, la démence. J’ai créé il y a quelques années la pièce de Florian Zeller Le Père, avec Robert Hirsch. Je n’ai cessé de penser à elle durant tout le travail des répétitions avec Anne et Jean-Pierre. Il n'y a qu’à voir le succès mondial qu’a eu la pièce pour comprendre la résonance universelle que ce thème peut avoir dans nos vies. Gérard Savoisien a connu de très près ce drame de la maladie puisque sa sœur est morte d’Alzheimer et qu’il l’a accompagnée dans toutes les errances et les souffrances de la maladie. Il écrit dans La Folie Maupassant cette réplique sublime : "Voir perdre la raison à quelqu’un qu’on aime est déraisonnable. Qui est le plus à plaindre, le fou ou le lucide ?".
« Les reproches vous construisent tout autant que les compliments... »
Une confidence ?
Je garde mes secrets dans mes poches.
Un acte de résistance ?
Toujours, à la médiocrité.
Un signe particulier ?
C’est à vous de me le dire.
Un message personnel ?
Non, pas ici, ce n’est pas l’endroit.
Un talent à suivre ?
Moi ! Quelle question !
Ce que vous n’aimeriez pas que l’on dise de vous ?
Je m’en fiche un peu à vrai dire : les reproches vous construisent tout autant que les compliments. Alors j’écoute les deux, et puis je les oublie.
« Avec... »
...Billy Elliot (le show), j’ai eu envie de danser tous les jours de ma vie.
...Belle du Seigneur d’Albert Cohen, j’ai compris que j’étais une grande amoureuse.
...La Femme d’à côté de François Truffaut, j’ai appris à imiter Fanny Ardant.
…L’Enfance du Christ de Berlioz, j’ai décidé d’écouter de la musique classique tous les jours de ma vie.
…Le Parc d'Angelin Preljocaj, j’ai rencontré la beauté absolue.
...David Bowie, j’ai commis mes plus belles chorégraphies.
...les tableaux d’Edward Hopper, j’ai goûté à l’amour de la peinture.
« Mon message au public... »
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