Franck est allergique au mauvais goût et à l'autorité. Ce qui, depuis l'enfance, lui cause régulièrement des ennuis. Même avec la justice. Après une soirée mouvementée, à trois heures du matin, cet amoureux de la littérature et des costumes sur mesure attend avec impatience celle qu’il considère comme la femme de sa vie...
Robert Pagnol
Mise en scène : Gilles Bannier
Scénographie : Broo
Lumières : Franck Thévenon
Création sonore : Michel Winogradoff
Musique : Amélie Nilles
Costumes : Paul Smith
Collaboration artistique : Roland Oberlin
Assistante : Émilie Perraudeau
Production déléguée : Zoaque 7
Andrew, Robert, Gilles et les autres
Robert Pagnol
Mise en scène : Gilles Bannier
Scénographie : Broo
Lumières : Franck Thévenon
Création sonore : Michel Winogradoff
Musique : Amélie Nilles
Costumes : Paul Smith
Collaboration artistique : Roland Oberlin
Assistante : Émilie Perraudeau
Production déléguée : Zoaque 7
Andrew, Robert, Gilles et les autres
Au-delà de cet aspect cinématographique assumé, la mise en scène de Gilles Bannier nous ramène cependant bien dans l’univers du spectacle vivant, en jouant de façon magistrale avec les codes du théâtre. Tantôt absent car plongé dans les abîmes de sa propre pensée, tantôt en communication directe avec le public en risquant même l’improvisation, le personnage joue à merveille des ruptures et des silences, dans un rythme syncopé qui rappelle le théâtre de Harold Pinter.
Robert Plagnol transmet parfaitement la causticité de son personnage, dans un texte écrit au cordeau par un Andrew Payne en grande forme, à la fois psychologue et maître de l’action. On sent au passage une écriture cinématographique qui pourrait fort bien se voir transcrite à l’écran. Très britannique dans sa noirceur et son humour décalé, "La Femme de ma vie" fait réagir plus d’une fois le public par les velléités provocatrices de son personnage qui basculera dans l’émotion jusqu’à le rendre touchant.
Dans son interprétation, Plagnol tient une ligne mystérieuse, dessine un riche écheveau d’incertitudes derrière la raide certitude du personnage. Plus le dessin est net, plus l’ambiguïté s’amplifie. Et c’est l'ambiguïté de nos sociétés moralisatrices et fondamentalement immorales qui est magnifiquement pris au piège des mots et du jeu. Plagnol a la concentration des grands acteurs et des grands sportifs.
Drôle, Fin, Sombre, Captivant. Ce texte magnifique est plein d’humour. Robert Plagnol avec grande élégance nous captive et nous émeut en incarnant cet homme macho et fragile, arriviste et pourtant sympathique.