Tim, aîné d’une fratrie de quatre enfants, revient dans sa famille pour l’enterrement de sa mère.
Il y retrouve ses deux sœurs Gwen et Gwlad et son petit frère Tom.Tim est écrivain, il a sorti il y a quelques années un roman qui a remporté un gros succès et dont le titre était Pertes et Profits. Ce récit plus encore qu’un roman narrait son enfance, son adolescence dans une petite ville de province et les humiliations qu’il y a vécues. Cette même ville dans laquelle il revient ce soir d’avril.
La mort de sa mère va faire ressurgir tout ce qu’il croyait digéré et dissipé, les douleurs anciennes, la condition sociale, les rancunes des uns, la jalousie des autres, la bêtise ou la méprise. Et l’amour dans tout ça ? Et la famille ? Et les liens du sang ? Que sont-ils devenus ? Est-ce qu’une famille tient seulement à la notion de concept ou est-ce une véritable entité ? Un monstre à quatre têtes qui se nourrit exclusivement des faiblesses ?
Pendant quatre jours, les deux sœurs et les deux frères organisent l’enterrement. D’un hypermarché au funérarium, d’une zone pavillonnaire au cimetière, ils vont apprendre à vivre ensemble comme au temps de leur enfance. Et si c’était justement là, dans cette période bénie, que se nichait le mal. Ce mal des familles qui grossit au fil des ans et qui plus tard vient atomiser les illusions.
Au terme de ce séjour, chacun va éprouver ce que signifie la perte, ce que veut dire le profit.
Garance Bocobza
Alysson Paradis
Mikaël Chirinian
Rudy Milstein
Auteur : Stéphane Guérin
Mise en scène : Guillaume Sentou
Lumière : David Chaillot
Scénographie : Marie Hervé
Vidéo : Harold Simon
Costumes : Leila Mazni
La Compagnie du Out
Prométhée Productions
Marilu Production
Zoaque 7
Garance Bocobza
Alysson Paradis
Mikaël Chirinian
Rudy Milstein
Auteur : Stéphane Guérin
Mise en scène : Guillaume Sentou
Lumière : David Chaillot
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La Compagnie du Out
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Marilu Production
Zoaque 7
Tout part en vrille. Jusqu'à l'apothéose : l'enterrement. Économique, s'il vous plaît. Gwen a opté pour un cercueil de chez Leclerc. « À quand une pierre tombale de chez Jardiland ! » ironise Tim. Des « piques » savoureuses, parfois si proches de la réalité. Notre réalité. En plus âpre peut-être. Un miroir à la fois noir et émouvant. Une famille quoi.
Guillaume Sentou a saisi tous les méandres de la pièce de Stéphane Guérin. Sa mise en scène vive et vivifiante tire les fils du récit avec limpidité. Rien n’est figé. Sa scénographie épurée laisse place à notre imaginaire pour comprendre les lieux et les endroits. Excellent directeur d’acteurs, il signe un spectacle à la fois drôle, grinçant et émouvant.
À l’évidence complices, Garance Bocobza, Alysson Paradis, Mikaël Chirinian et Rudy Milstein s’emparent de leur rôle avec un bonheur sans nom.
Garance Bocobza est d’une dualité stupéfiante, bienveillante et âpre au gain, image absolue d’une prolétaire qui se moque des principes bourgeois pour tenter d’accéder à un étage supérieur. Une vraie découverte, cette actrice électrique.